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- Qu'est-ce qu'un projet de naissance ?
- Démarche pour faire un projet de naissance
- Que dire dans son projet de naissance ?
- A la maternité : quand et comment parler de votre projet de naissance ?
- Témoignages : 3 exemples de projet de naissance
Qu'est-ce qu'un projet de naissance ?
Le projet de naissance est un concept assez récent en France, qui consiste à demander à la maternité que certains aspects entourant la naissance, et qui sont importants pour vous, soient réalisés suivant vos souhaits.
Démarche pour faire un projet de naissance
Avant d'attaquer votre projet de naissance, il faut réfléchir à l'accouchement que vous souhaitez. Lors de la préparation à l'accouchement vous avez découvert différentes techniques à employer pendant le travail ou au moment de l'accouchement, vous avez réfléchi à la façon dont vous souhaitez que les choses se passent, vous voulez que le papa ait un rôle particulier pour la naissance de votre enfant, vous pouvez aussi réfléchir à ce qui se passera si les choses ne se présentent pas comme prévu. Peut être avez-vous déjà accouché et avec le recul vous vous dites que les choses auraient pu se passer autrement. Tous ces éléments servent de support à votre projet de naissance.
Une fois que vous avez rassemblé vos idées, vous pouvez les rédiger afin de pouvoir les transmettre à la maternité où vous accoucherez.
Que dire dans son projet de naissance ?
Le projet de naissance est personnel, vous pouvez vous inspirer de ce que d'autres ont fait, mais il est important que vous réfléchissiez personnellement à ce qui est réellement important pour vous.
Vous pouvez ensuite découper votre projet en fonction des grandes étapes de l'accouchement : travail, accouchement, premiers instants avec bébé, séjour à la maternité.
Vous pouvez aussi opter pour un découpage suivant des principes généraux : respect, médicalisation, droit à l'information.
Il est très important de faire attention à votre style si vous écrivez votre projet, n'oubliez pas que le personnel qui va lire votre projet de naissance n'a pas toujours un bon a priori, et peut mal prendre les choses si vous exigez trop ou trop brusquement. De plus il y a peut-être des choses dans votre projet qu'il ne sera pas possible de respecter, parce que l'hôpital de le permet pas, ou parce que votre accouchement ne le permettra pas. Il faut donc laisser de la place pour le dialogue avec le personnel de l'hôpital, peut-être que tel ou tel point ne peut être respecté à la lettre, mais on peut essayer d'en respecter l'esprit..
A la maternité : quand et comment parler de votre projet de naissance ?
Quand en parler
- En parler pendant la grossesse, surtout si la personne qui vous suit sera aussi la personne qui sera présente pendant l'accouchement,
- dès l'arrivée à la maternité,
- ou attendre un peu d'avoir fait connaissance avec la sage-femme pendant le travail.
Comment en parler
Certaines maternités y sont ouvertes, d'autres voient d'un mauvais qu'on leur « apprenne leur métier »
Le présenter avec tact : "ce sont des souhaits, on va en discuter".
On peut aussi le formuler par oral plutôt que par écrit (mais prévoir son pense bête dans le sac d'accouchement pour ne rien oublier le moment venu)
Témoignages : 3 exemples de projet de naissance
Sandra
'Projet' est un bien grand mot car nous n'avons rien demandé de vraiment hors du commun!
Mais la naissance de mon aîné à été assez médicalisée et on avait envie si possible d'être plus 'présent' et que ce soit un peu plus intimiste. en même temps pas question pour moi de me passer du côté médical comme par exemple de la sacro sainte péridulale!!!!
Déjà je n'ai pas eut à trop demander à l'équipe médicale les demandes et les propositions sont venues de part et d'autres. Quand je suis arrivée ils m'ont de suite mis en salle de pré travail en me proposant le ballon que j'ai pu faire suivre en salle de naissance sans pb. J'ai demandé que le goutte à goutte soit en ambulatoire pour ne pas être clouée au lit.
J'ai eu la peri quasi quand je l'ai demandée, et en poussoir ce que j'ai particulièrement apprécié : je pouvais sentir mon bb descendre et l'aider.
Ensuite j'ai demandé le miroir et ça aussi pas de pb ils l'ont juste enlevé au moment de l'expulsion car bébé était emmêlé dans son cordon du coup mon mari n'a pas pu le couper comme nous le souhaitions mais on ne peut pas tout avoir non plus!
A oui j'oubliais je n'ai pas eu d'episio car la SF a préféré m'aider en mettant du savon : je la remercie.
Et puis après j'ai pu le prendre et le 'sortir' moi même pour le poser sur moi en peau à peau.
Ensuite après le contrôle (d'ailleurs j'ai bien aimé car il a été fait en salle de naissance donc j'ai pu voir tout) on m'a demandé si je voulais qu'il soit lavé : comme il est arrivé à terme, il était tout propre donc on ne l'a pas lavé juste habillé. et après je l'ai eu sur moi pour la TT et tout le personnel est parti après m'avoir demandé si j'avais besoin d'aide.
Pour bb 3 je me prépare déjà j'ai quelques idées, je pense que ce sera le papa qui sortira bb pour le poser sur mon ventre et il coupera le cordon. Je réfléchi a accoucher du coup sur le coté...
Karine
Mon souhait était de pouvoir accoucher en suivant la méthode de poussée que j'avais apprise en cours de prépa à l'accouchement, puis de pouvoir profiter d'un long peau à peau avec mon bébé, pour tenter une première mise au sein rapidement.
J'ai choisi d'en parler oralement avec la sage-femme au cours du travail (il a duré 18h, on avait largement le temps). Je lui ai expliqué que j'avais appris une méthode de poussée particulière (en soufflant pendant la poussée), et que je souhaitais pouvoir l'essayer.
Elle a tout de suite été partante car elle même connaissait et appréciait cette méthode.
Mes autres demandes correspondaient aux pratiques normales dans la maternité, et ont donc naturellement été bien accueillies.
Malheureusement les circonstances ne m'ont pas permis d'aller jusqu'à la mise en oeuvre de la méthode de poussée (césarienne en urgence). Le peau à peau et la mise au sein précoce n'ont pas non plus pu se faire, l'état de santé de mon bébé ne le permettant pas.
Pour bb2, suite à ce premier accouchement difficile, j'aurais de nouvelles demandes au cas où les choses ne se passeraient pas bien : proposer au papa de faire le peau à peau, que l'on m'informe de l'état de santé de mon bébé si je dois aller en salle de réveil...
Valérie
Après une grossesse stressante et une césarienne pour mon premier enfant, je ne voulais plus revivre un accouchement qui m'avait semblé violent tant pour moi que pour Bébé.
Lorsque j'ai voulu arrêter la contraception pour avoir mon deuxième, j'ai parlé de ce désir de naissance la plus respectueuse possible pour moi et mon futur bébé à mon généraliste. J'avais également besoin de reprendre confiance en mes capacités de mère, actrice de la naissance de son enfant.
Il m'a orienté vers un obstétricien qui m'a expliqué comment il aidait ses patientes à mettre au monde leur enfant et ce qu'il envisageait pour moi si la voie basse était possible.
Pendant la grossesse, je lui ai fait part de mes désirs : éviter la césarienne si possible (mon ancien obstétricien voulait m'en faire une d'office à 8 mois de grossesse), vivre l'accouchement avec mon mari principalement, avoir mon bébé sur mon ventre dès sa naissance et faire du peau à peau avec lui pendant la tétée de bienvenue.
L'heure de la naissance est arrivée et rien du côté de ma santé ni de celle de mon bébé ne nous empêchait de vivre une voie basse. Pendant 37h de travail où j'avais une chambre à disposition, l'équipe des sages-femmes qui venaient rapidement quand je les sonnais et avoir subi seulement 4 touchers vaginaux pour savoir uniquement la progression de l'ouverture du col, j'ai pu marcher pour aider mon bébé à descendre et mon col à s'ouvrir. Comme je l'avais demandé pendant ma grossesse, j'ai vécu cette période juste avec mon mari tout en étant dans le cadre rassurant de la maternité. Je n'ai pas eu de déclenchement à cause de ma cicatrice, voilà pourquoi j'ai eu 37h de contractions mais ça ne m'a pas dérangé, les sages-femmes m'ayant appris des techniques de respiration et de relaxation pour les gérer.
Arrivée en salle de travail (à 5 cm), j'ai pris la péridurale pour préserver ma cicatrice et permettre à l'obstétricien de vérifier à la naissance ma cicatrice interne sans que j'en souffre. J'ai pu pendant deux heures trente me mettre dans la position que je souhaitais, une fois les vérifications faites, l'équipe nous a laissé mon mari et moi dans l'intimité en attendant d'arriver à 10cm.
En revanche, du fait que j'étais césarisée et que ça faisait déjà 37h que ma cicatrice subissait les contractions il a souhaité que l'accouchement se passe rapidement. J'ai été agréablement surprise d'être quasiment débranchée pour la poussée (je n'avais que le cathéter de la péri, plus de monito, pas de capteurs cardiaques et ils m'ont enlevé le tensiomètre automatique - je souffre d'HTA).
J'ai donc à mon tour accepté les demandes de mon obstétricien : position gynécologique et poussée sur respiration bloquée. En trois poussées et une épisio (périnée trop étroit et trop musclé), Bébé était là...comme demandé, je l'ai eu sur mon ventre puis en peau à peau pendant la tétée de bienvenue.
Bref j'ai vécu un superbe AVAC grâce à une superbe équipe médicale qui savaient être présents sans être imposants. Je pense avoir eu l'accouchement le plus respectueux possible compte tenu des contraintes dues à mon utérus cicatriciel.
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