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Auteur : Valérie | Date : 10/10/2009

Accouchement à domicile (AAD)

AAD

Accoucher chez soi

Accoucher chez soi est une pratique ancestrale qui perdure dans de nombreux pays du monde où les femmes ne peuvent choisir entre leur domicile et un établissement hospitalier. Nos grand-mères accouchaient encore chez elles, demandez leur !

Ce n’est qu’au 19e siècle qu’on assiste à une médicalisation des naissances, les femmes sont fortement incitées à se déplacer à l’hôpital pour accoucher. On observe un recul de la mortalité infantile en partie grâce à cette mesure. Mais de nombreuses femmes se sentent comme des patientes sur lesquelles on pratique des actes médicaux, elles se sentent désinvesties de leur rôle et peu écoutées dans leurs demandes. On constate une forte progression des césariennes et des péridurales. La position d’accouchement sur le dos est devenu la norme alors qu’elle n’est pas naturelle et ne s’impose que pour faciliter le travail de la sage-femme ou du gynécologue (position absolument pas physiologique qui referme le bassin) le bébé a donc du mal a passer, la mère souffre plus et l’accouchement s’éternise…le médecin gynécologue intervient alors soit par une rupture de la poche des eaux, une péridurale, un déclenchement, une césarienne, une épisiotomie… qui n’aurait pas forcément été nécessaire si on avait laissé la femme suivre son instinct.

Depuis quelques années, des futurs parents de pays industrialisés souhaitent un retour vers la nature, ont l’envie de se réapproprier le moment de la naissance, il y a donc une recrudescence d’Accouchement A Domicile (AAD). Malheureusement, il y a une carence de sages-femmes libérales pratiquant l’AAD. En effet, on leur demande des sommes exorbitantes (en comparaison de ce qu’elles gagnent) pour s’offrir une assurance. Elles ne peuvent donc pas s’assurer et risquent de perdre leur travail à chaque accouchement. Ceci explique aussi la “non prise de risque” des SF; si le moindre problème arrive pendant l’accouchement (monitoring peu stable qui induit une souffrance du bébé par exemple) vous prenez la direction de l’hôpital avec votre sage-femme, mais elle ne sera généralement pas autorisée à intervenir en tant que sage-femme à la maternité (car ne faisant pas partie du personnel – vis à vis des assurances…).

Un autre problème réside en la mauvaise image faite aux sage-femmes pratiquant l’AAD. Les gynécologues vous diront “Attention, ne faites pas ça, c’est dangereux !”, les médecins traitants aussi, parfois votre famille et vos amis aussi… c’est dire le peu de confiance accordé à ces femmes (et hommes) dont le métier est d’accompagner les futurs parents lors de la grossesse, de l’accouchement, des suites de couches… On trouve aussi beaucoup d’images négatives dans les médias, faisant passer l’AAD pour une pratique complètement dépassée, dangereuse, une lubie de néo-baba-cool !
Or, nombreuses sont les personnes ayant souhaité un AAD suite à un premier accouchement mal vécu, ce sont donc des personnes qui à la base n’auraient pas choisi ce mode d’accouchement et qui avaient toute confiance en leur gynécologue.

Pour ma part j’ai souhaité un AAD parce que c’est ce qui me semble le plus logique, accueillir mon bébé dans mon chez moi, avec le papa et une personne en qui j’ai toute confiance (la SF). Pouvoir gérer son accouchement, prendre les positions que je veux, donner du temps à bébé pour s’éveiller à la vie sans soins ou séparation. Avoir le papa avec soit tout le temps, sans horaires de visites… j’ai beaucoup de raisons d’avoir fait ce choix !
J’ai toujours cette image de “l’hôpital, c’est quand on est malade”, or accoucher n’est pas une maladie. Bien sûr je sais que certaines femmes n’ont pas le choix pour diverses raisons mais quand la grossesse se passe bien, il n’y a pas d’obligation à aller à l’hôpital.

Toutefois, pour ceux et celles qui ne souhaitent pas un AAD, certains rares hôpitaux suivent le mouvement et proposent des plateaux techniques pour les sage-femmes, à l’étranger (Belgique notamment) on trouve des maisons de naissance dont l’objectif est d’offrir un environnement technique approprié qui est humain et individualisé, avec un personnel capable de répondre aux besoins physiques et émotionnels des mères et de leur conjoint. Ce sont de petites installations qui comptent seulement quelques chambres mais toute l’infrastructure nécessaire à un service de santé. On les nomme parfois maisons de naissance autonomes pour les distinguer des services « alternatifs » de maternité (chambres de naissance), établis dans certains centres hospitaliers. Malheureusement, elles sont pour l’instant inexistantes en France.

Crédit photo : Wikipedia
Article rédigé par Charlotte
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