Après des mois d'essais infructueux et d'examens parfois désagréables, votre gynécologue vous propose la PMA...Et là, vous vous dites : "késako ?". Caroline D., une fidèle de NetEnviesdeBébé, a enquêté pour nous et pour vous ! Mille mercis à elle !
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- Quelques généralités : les
problèmes de fertilité, les chiffres, les formalités
administratives
- Les différentes méthodes de procréation
médicalement assistée (PMA) : IA, FIV et ICSI
Quelques généralités
La PMA est la Procréation Médicalement Assistée.
Elle est utilisée en cas de problème de fertilité
masculine ou féminine.
Les problèmes de fertilités
sont :
-
Dans 30% des cas d’origine masculine
- Insuffisance de fonctionnement du testicule lié à un problème hormonal
- Insuffisance testiculaire entraînant une anomalie de la production des spermatozoïdes
- Problème de transport des spermatozoïdes
- Présence d’anticorps détruisant les spermatozoïdes
- Troubles du comportement sexuel considérés comme une fausse stérilité (impuissance, absence d’éjaculation …)
-
Dans 30% des cas d’origine féminine
- Absence ou trouble de l’ovulation
- Anomalie des trompes
- Anomalie de l’utérus
- Anomalie du col de l’utérus
- Anomalie de la glaire
- Troubles du comportement sexuel considérés comme une fausse stérilité (vaginisme, absence de rapports sexuels …)
- Dans 30% des cas d’origine mixte (féminine + masculine)
- Dans 10% des cas d’origine idiopathique (aucune cause n’est trouvée)
Quelques chiffres :
On estime qu’un couple sur 6 à recours à la procréation médicalement assistée (PMA).
Les formalités administratives en France
Pour toutes les techniques que nous allons voir, il y a des formalités
administratives à respecter :
· Les 2 membres du couple doivent être vivants et en
âge de procréer.
· Ils doivent être mariés ou concubins et pouvoir
justifier de 2 ans de vie de couple
· Le médecin doit informer l’homme et la femme
des risques, démarches, succès et contraintes
· Le couple doit remplir et signer un formulaire de consentement.
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Les différentes
méthodes
Il existe différentes méthodes possibles suivant
le problème rencontré. Nous allons abordés
les 3 méthodes les plus répandues :
IA
L'IA est une insémination artificielle. Elle peut être
faite avec le sperme du conjoint IAC ou avec le sperme d'un donneur
IAD. On l’appelle aussi IIU : insémination intra utérine.
C’est une des techniques les plus courantes et généralement
la première tentée en cas d’infertilité.
Le taux de réussite après stimulation ovarienne est
de 15 à 18% par cycle avec 20% de grossesses multiples.
Indications :
Les IA sont recommandées lorsque les spermatozoïdes
ont du mal à franchir le col de l’utérus et
à accéder à la cavité utérine
puis aux trompes. On parle d’infertilités cervicales.
Les IA sont également recommandés lorsque le sperme
n’est pas de qualité suffisante.
Ou encore quand l’infertilité n’est pas expliquée.
Méthode :
Il y a généralement une stimulation des ovaires qui
est faite.
L’insémination doit être faite au moment de l’ovulation,
un suivi régulier par échographie est donc fait pour
cibler l’ovulation.
L'insémination a lieu le lendemain ou le surlendemain du
déclenchement (injection d'hCG).
Le mari doit d'abord recueillir son sperme, le matin, au laboratoire
afin qu'il soit préparé.
L'insémination est pratiquée environ deux heures après.
Un cathéter très fin est introduit dans la cavité
utérine. Celui-ci permet l’injection des spermatozoïdes
préparés par le labo.
Ce geste est indolore et se déroule comme un simple examen
gynécologique.
Un repos de quelques minutes est ensuite respecté, et la
femme peut rentrer chez elle ou se rendre à son travail.
Une vie sexuelle normale est autorisée.

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FIV
La FIV est une fécondation in vitro.
Globalement, lors d’une FIV, un embryon a 10% de chance d’aboutir
à une naissance. 20 à 25% des grossesses se terminent
par une fausse couche spontanée.
Plus le nombre d’embryons implantés est important,
plus les chances d’aboutir à une naissance sont élevées.
Toutefois le risque de grossesses multiples augmente lui aussi.
Indications :
Une FIV est nécessaire en cas d’anomalie des trompes,
ou d’endométriose ou encore en cas d’anomalie
du spermogramme.
Elle peut aussi être nécessaire en cas d’infertilité
inexpliquée ou d’échec des IA.
Méthodes :
Comme pour une IA, une stimulation ovarienne est nécessaire.
Puis lorsque les conditions de maturité sont atteintes, une
injection unique d’hCG est réalisée. La dose
et l’horaire précis de cette injection sont décidés
le jour même.
Ponction folliculaire
Avant l’ovulation et environ 38h après l’injection
d’hCG, les follicules sont ponctionnés pour recueillir
le liquide folliculaire qui contient les ovocytes.
La ponction est réalisée par voie vaginale et sous
anesthésie générale et nécessite une
journée d’hospitalisation.
Recueil des spermatozoïdes
Le mari doit être présent le jour de la ponction pour
fournir son sperme au laboratoire et avoir respecté une abstinence
de 3 à 5 jours.
FIV proprement dite :
Après la ponction, les ovocytes sont séparé
du liquide et placés en milieu de culture puis mis en présence
du sperme préparé. 48h plus tard, il faudra vérifier
s’il y a ou non des embryons et préciser le nombre
et leur qualité.
Transfert :
Les embryons sont replacés dans l’utérus 2 à
3 jours après la ponction. Le transfert se déroule
comme un examen gynécologique et est indolore. Un repos de
10 mn est conseillé après le transfert.
Phase de soutien :
Suite au transfert, l’implantation de l’œuf est
aidée par un traitement par voie vaginale ou par injection.
Le test de grossesse est réalisé environ 12 jours
après le transfert.
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ICSI
L’ICSI (Intra Cytoplasmic Sperm Injection) est une technique
de laboratoire qui s’ajoute à une FIV classique.
Le taux de réussite global des ICSI est de 20%. Les risques
de grossesses multiples sont les mêmes que pour la FIV et
dépendent aussi du nombre d’embryons implantés.
L’utilisation d’une ICSI pour un couple ne nécessitant
qu’une FIV classique n’améliore par leurs chances
de réussite.
Indication :
L’ICSI est pratiquée en cas d’infertilité
masculine sévère ou en cas de faible ou d’absence
d’ovulation.
Méthode :
Il est nécessaire d’effectuer un bilan génétique
(étude du caryotype du mari) pour éviter la transmission
de certaines anomalies des chromosomes.
Au laboratoire, lors d’une FIV classique les spermatozoïdes
sont simplement mis aux contacts des ovocytes et la fécondation
se fait spontanément.
Lors d’une ICSI, un spermatozoïde est sélectionné,
immobilisé et introduit par micro-injection directement à
l’intérieur de chaque ovocyte à l’aide
d’une très fine pipette.

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