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Auteur : Valérie | Date : 10/10/2008

Le bilan de fertilité de la femme

Edito : au cours du bilan de fertilité, le gynécologue prescrira à Madame des examens spécifiques afin de vérifier que l'hypofertilité ne viendrait pas de son côté. Rassurez-vous, le gynécologue ne vous fera sans doute pas tous ces examens, il s'appuie souvent sur les courbes de température et les dosages hormonaux avant de recourir à des examens plus poussés.

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Les courbes de température

C'est le moyen le plus facile et le moins coûteux pour avoir une première idée du déroulement du cycle féminin. La courbe doit être réalisée pendant 3 cycles d'affilée afin d'éliminer d'éventuelles variations à cause de problèmes extérieurs (maladie, stress) qui peuvent perturber le cycle.

Le médecin pourra demander de poursuivre la réalisation de la courbe afin de vérifier l’efficacité des traitements qui sont prescrits.

Pour tout savoir sur les courbes de température, cliquez ici !

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Les dosages hormonaux

Les dosages hormonaux seront prescrit par le médecin, certains doivent se faire à des dates précises du cycle. Il faut se rendre dans un laboratoire pour faire une prise de sang (renseignez vous avant pour savoir si vous devez être à jeun ou non, et s'il y a des précautions à prendre). On y cherchera la quantité de certaines hormones liées au cycle menstruel

Cliquez sur l'hormone qui vous intéresse : Progestérone - Oestradiol - FSH - LH - Prolactine

L'oestradiol augmente progressivement au début du cycle, ce qui abouti à une stimulation de l'ovulation. Il faut donc bien préciser la date des dernières règles lorsque l’on fait la prise de sang.

Femme pmol / l
Phase folliculaire 88 - 418
Ovulation 239 - 1960
Phase lutéale 294 - 1002

Valeurs indicatives d’une femme en âge de procréer (chaque laboratoire indiquant les valeurs normales par rapport à sa méthode de mesure)

Si le taux est anormalement faible, il peut être le signe d’une insuffisance ovarienne, d’ovaires polykystiques, d’une phase lutéale courte (<10 jours), d’une aménorrhée…

Au contraire un taux élevé peut signaler une tumeur de l’ovaire ou être l’effet d’un traitement (contraception ou traitement de la ménopause)

La FSH est l'ormone folliculostimulante, comme son nom l'indique, cette hormone participe à la maturation des follicules. Elle stimule les oestrogènes et permet aussi la production de LH.

Femme UI / l
Phase folliculaire 4 - 9
Phase ovulatoire 5 - 22
Phase lutéale 2 - 5

Valeurs indicatives d’une femme en âge de procréer (chaque laboratoire indiquant les valeurs normales par rapport à sa méthode de mesure)

Un taux anormalement élevé peut être provoqué par une insuffisance ovarienne.

Un taux trop faible peut signaler une insuffisance hypophysaire ou une aménorrhée psychogène.

La LH agit sur les follicules, et aide au développement et au maintient du corps jaune.

Femme UI / l
Phase folliculaire 2 - 10
Phase ovulatoire 10 - 60
Phase lutéale 0,5 - 12

Valeurs indicatives d’une femme en âge de procréer (chaque laboratoire indiquant les valeurs normales par rapport à sa méthode de mesure)

Un taux trop faible peut signaler une insuffisance hypophysaire ou une aménorrhée psychogène.

Un taux anormalement élevé peut être provoqué par une insuffisance ovarienne, des ovaires polykystiques, une ménopause précoce.

La prolactine : en dehors de la grossesse, cette hormone participe à la production de progestérone chez la femme.

Cet examen ne doit pas être réalisé après un repas, et il faut éviter tout stress ou exercice physique important avant le prélèvement.

Valeur normale pour une femme avant la ménopause : 3 - 20 µg /l soit : 90 - 600 mU /l

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L'hystérosalpingographie (ou hystérographie)

C'est une radiographie du pelvis qui s'effectue après injection d'un produit opaque au niveau du col de l'utérus. Le produit se diffuse dans l'utérus et les trompes, on fait des radio successives afin de voir la progression du liquide. Ceci permet de voir s'il y a des anomalies, si quelque chose empêche le liquide de se diffuser normalement. Cet examen ne nécessite pas d'anesthésie mais il peut être douloureux, en particulier si la patiente est crispée, il est donc important d’être détendu pour l’examen. Il peut être utile de ne pas prévoir d'activité physique importante après l'examen.

Le test de Hühner / test post-coïtal

Test réalisé de 6 à 12h après un rapport sexuel. Il vise à vérifier la qualité de la glaire cervicale et la bonne mobilité des spermatozoïdes au sein de cette glaire. Renseignez-vous auprès de votre gynécologue pour savoir où le prélèvement doit avoir lieu. Le prélèvement n’est pas douloureux, le médecin introduit un spéculum (comme lors d’un frottis) et prélève la quantité nécessaire de la glaire cervicale afin de l’observer au microscope. On y compte les spermatozoïdes présents et on vérifie leur vitalité et leur mobilité (mobile ou immobilité, mouvement lent ou rapide, en ligne droite ou en tout sens). Après l’examen vous pouvez reprendre votre vie normalement, il n’y a aucune restriction à vos activités.

Rappel sur la glaire cervicale :
Il s’agit de mucus présent au niveau du col de l'utérus, produit par des cellules présentes à l’entrée du col utérin. Il a pour rôle de protéger l'utérus contre les germes qui se trouvent dans le vagin. D’autre part il empêche les spermatozoïdes de passer en dehors de la période fertile, et se modifie juste avant l'ovulation pour favoriser au contraire le passage des spermatozoïdes, et les aider à progresser dans le canal cervical vers les trompes pour favoriser la rencontre avec l’ovule. La modification de la glaire juste avant l’ovulation peut être observée par la femme et peut aider à déterminer la période de l'ovulation. La glaire devient élastique juste avant l'ovulation, et s’apparente à la consistance du blanc d’œuf.

La biopsie d'endomètre / prélèvement d'endomètre

Cet examen peut être pratiqué lorsqu’il y a des saignements anormaux. Il sera réalisé en fin de cycle. En position gynécologique le médecin introduit un spéculum puis pendant une minute environ il fait tourner un outil permettant de prélever un morceau d’endomètre. Le prélèvement peut être assez douloureux, de nombreuses femmes ressentent des douleurs de règles, d’autres ne ressentent qu’une légère gêne. Cette douleur s’estompe progressivement dès la fin de l’examen. La femme peut généralement rentrer chez elle ou reprendre une activité normale après le prélèvement. Il peut arriver que la femme ait quelques saignements légers pendant un jour ou deux. Vous pourrez de plus avoir des recommandations pour les jours suivants le prélèvement afin d’éviter une infection.

Les frottis cervico-vaginaux

Cet examen recherche la présence de cellules anormales et qui indiqueraient une atteinte au niveau du col de l’utérus. Si quelque chose d’anormal est découvert, ce peut être une infection sans gravité ou une lésion plus grave, des examens complémentaires seront nécessaires pour préciser le diagnostic.

Le prélèvement vaginal

En position gynécologique, et après introduction d’un spéculum, le médecin prélève un peu de sécrétions vaginales. On y recherche ensuite des bactéries, parasites ou champignons. La présence de certaines bactéries est normale (bacille de Doderlein par exemple), et fait partie de la flore normale du vagin. En revanche certaines bactéries, parasites ou champignons ne doivent pas être présentes en trop grande quantité. Certains sont sans gravité, alors que d’autres peuvent avoir des conséquences graves s’ils ne sont pas soignées et se propagent dans l’appareil génital. Un traitement adapté sera prescrit à la femme et éventuellement à son conjoint qui peut être contaminé lui aussi.

L'hystéroscopie

Le médecin introduit un mécanisme optique à l’intérieur de l’utérus afin de visualiser le canal cervical, l’utérus et l’origine des trompes. En général il n’est pas nécessaire d’élargir le col de l’utérus pour réaliser cet examen, mais un traitement peut être prescrit la veille de l’examen pour élargir un peu le col utérin, en particulier chez les femmes nullipares (se dit des femmes qui n'ont pas encore accouché).
La cavité de l’utérus est normalement fermée, il faut donc injecter un liquide (liquide physiologique) ou un gaz (CO2) afin de l’élargir pour pouvoir l’observer. L’examen peut se pratiquer avec ou sans anesthésie. Il permet de mettre en évidence des fibromes, polypes, épaississement ou rétrécissement anormal de l’endomètre…)

Après l’examen il faut se reposer, prendre certaines précautions pour éviter une infection.

    

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